Le vent fera craquer les branches, La brume viendra dans sa robe blanche. Y aura des feuilles partout, Couchées sur les cailloux, Octobre tiendra sa revanche.
Le soleil sortira à peine, Nos corps se cacheront sous des bouts de laine.
Perdue dans tes foulards, Tu croiseras le soir, Octobre endormi aux fontaines.
Il y aura certainement, Sur les tables en fer blanc, Quelques vases vides et qui traînent.
Et des nuages pris aux antennes.
Je t'offrirai des fleurs, Et des nappes en couleurs, Pour ne pas qu'Octobre nous prenne.
On ira tout en haut des collines, Regarder tout ce qu'Octobre illumine. Mes mains sur tes cheveux, Des écharpes pour deux, Devant le monde qui s'incline.
Certainement appuyés sur des bancs, Il y aura quelques hommes qui se souviennent.
Et des nuages pris aux antennes...
Je t'offrirai des fleurs, Et des nappes en couleurs, Pour ne pas qu'Octobre nous prenne...
Et sans doute on verra apparaître, Quelques dessins sur la buée des fenêtres, Vous, vous jouerez dehors, Comme les enfants du nord, Octobre restera peut-être.
Vous, vous jouerez dehors, Comme les enfants du nord.
Octobre restera peut-être.

Francis Cabrel, Octobre