De sourd
Lorsque j'ai envie de t'appeler, il est souvent, comme maintenant, une ou deux heures du matin...
Un peu comme avant, lorsque j'étais assise sur mon trottoir d'en face...
A parler au chat...
Je n'ai jamais vraiment aimé le téléphone, et tu le savais bien, pourtant.
Je ne dis pas non plus que ce soir, j'aurais quelque chose à te dire, enfin, j'entends par là, quelque chose qui vaudrait réellement la peine de te réveiller à...
Une ou deux heures du matin...
Comme maintenant...
Je ne ferais que respirer, et tu chuchoterais :
"Qu'est-ce qui ne va pas ?"
Ce à quoi je répondrais, du ton le plus monocorde possible, et sans même y faire attention :
"Rien... Rien. Tout va bien.
Mon trottoir d'en face s'est transformé en rebord de fenêtre d'une chambre du cinquième étage...
Il n'y a plus de chat non plus, mais l'ombre des arbres ressemble à un combat entre deux gros dinosaures, sur la façade d'à côté..."
Peut-être qu'à l'autre bout du fil, je sentirais ta desapprobation, ton envie de retourner dormir, de raccrocher... Ton incompréhension. (Mais pourquoi est-ce qu'elle appelle ?). Je ne sais pas trop.
"Pourquoi est-ce que tu m'appelles ?
- Je ne sais pas trop...
Je voulais juste... Respirer."
...
Je raccrocherais la première... Rien n'aura changé, rien.
Je n'ai jamais aimé le téléphone...
Et pourtant, j'ai très envie de t'appeler...
Un peu comme avant, lorsque j'étais assise sur mon trottoir d'en face...
A parler au chat...
Je n'ai jamais vraiment aimé le téléphone, et tu le savais bien, pourtant.
Je ne dis pas non plus que ce soir, j'aurais quelque chose à te dire, enfin, j'entends par là, quelque chose qui vaudrait réellement la peine de te réveiller à...
Une ou deux heures du matin...
Comme maintenant...
Je ne ferais que respirer, et tu chuchoterais :
"Qu'est-ce qui ne va pas ?"
Ce à quoi je répondrais, du ton le plus monocorde possible, et sans même y faire attention :
"Rien... Rien. Tout va bien.
Mon trottoir d'en face s'est transformé en rebord de fenêtre d'une chambre du cinquième étage...
Il n'y a plus de chat non plus, mais l'ombre des arbres ressemble à un combat entre deux gros dinosaures, sur la façade d'à côté..."
Peut-être qu'à l'autre bout du fil, je sentirais ta desapprobation, ton envie de retourner dormir, de raccrocher... Ton incompréhension. (Mais pourquoi est-ce qu'elle appelle ?). Je ne sais pas trop.
"Pourquoi est-ce que tu m'appelles ?
- Je ne sais pas trop...
Je voulais juste... Respirer."
...
Je raccrocherais la première... Rien n'aura changé, rien.
Je n'ai jamais aimé le téléphone...
Et pourtant, j'ai très envie de t'appeler...
Par Addy | Avant | Dimanche 12 Septembre 2004, 01:56 | Après | Happy Diary (?) | aucun commentaire